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Habitudes de consommation des utilisateurs de pompe patch en France : une approche itérative [...]

Guillot, C., Hanaire, H., Raymond, G., Servy, H. (June 2018)



Objectif : Mylife Omnipod est un nouveau dispositif de thérapie par pompe à insuline distribué par Ypsomed France. Une étude quantitative et qualitative sur le vécu du patient et son usage de la pompe MyLife Omnipod a été conduite. L’objectif principal du questionnaire quantitatif a été de mesurer et d’analyser la consommation de pods au sein de la population française de diabétiques, utilisant le dispositif Omnipod, selon plusieurs critères patients. En effet, la consommation de “pods” est un indicateur des conditions de son usage en vie réelle. L’objectif principal de l’étude qualitative qui a suivie était d’appréhender la façon dont les patients perçoivent ce dispositif sans fil et d’appréhender les mécanismes d’appropriation d’usage et de circuit de consommables.


Patients et méthodes : Le questionnaire quantitatif a été co-construit avec les patients et les professionnels de santé. Des entretiens semi-directifs ont été menés en amont pour guider la conception du questionnaire. Cette étude a été diffusée auprès de réseaux sociaux, e-mails, communications des associations, etc., et administrée sur internet entre le 26 juin et le 30 septembre 2017. L’enquête a été opérée en environnement sécurisé et garantissant l’anonymat des réponses. (confidentialité des données de santé).


Résultats : Au total, 1374 personnes ont répondu et 1103 réponses ont été exploitées. La population analysée apparaît conforme en âge comparée au Sniiram 2016 (34,7 ans ; ET = 17,2 ; min 2–max 79 versus 36 ans), mais plus féminine (69,72 % vs 58,33 %) ; 97,5 % étaient des diabétiques de type 1 avec un âge moyen au diagnostic de 17,3 ans (ET = 12,6) ; min 1–max 64. Précédemment, 56,1 % utilisaient déjà une pompe, 42,9 % un stylo à insuline, et 86,6 % consommaient au plus 60 UI d’insuline. Les usagers étaient tant des usagers depuis moins d’un mois du dispositif (9,52 %), de 1 à 3 mois (12,51 %), de 3 à 6 mois (30,92 %), que de plus de six mois (46,87 %). La consommation, relevée par interrogation des sept derniers jours, apparaît comme homogène (85,09 % déclarent au plus trois pods), sans qu’un facteur puisse être identifié (facteurs testés : âge, sexe, ancienneté d’utilisation). Cependant, 72 % déclarent avoir occasionnellement surconsommé : 60,94 % des usagers entre 1 et 2 mois, 69,79 % des usagers entre 3 et 6 mois et 76,63 % des usagers de plus de 6 mois. La cause principale de cette surconsommation occasionnelle est un « pod » arraché (58 %).


Conclusion : L’étude quantitative montre que la consommation en vie réelle de consommables du dispositif médical étudié est conforme aux recommandations médicales. Des circonstances particulières (mais rares) de surconsommation ont été identifiées et partagées avec le distributeur. La co-conception du questionnaire avec les personnes concernées, a permis d’optimiser son admissibilité. La représentativité de l’échantillon de l’étude quantitative démontre la capacité des associations de patients à collecter et produire des données de vie réelle en un temps compétitif. Une démarche complémentaire quantitative a été mise en place sur la base de ces résultats afin d’interroger le nombre de « pods » possédés (conservés au domicile).


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