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L’expérience patient avec un stylo à injection : enquête auprès de 3379 patients. Congrès SFD 2020


Guillot, C., Desjeux, G., Mosnier Pudar, H. (September 2020)



En France, plus de 800 000 personnes diabétiques pratiquent l’auto-injection d’insuline. Le système le plus répandu, le stylo à injection, doit être utilisé avec un protocole particulier. Une enquête auprès des utilisateurs a été menée afin :

  • de décrire leurs pratiques,

  • de déterminer si la bonne utilisation du stylo est liée au suivi d’une formation.


Un questionnaire co-construit avec des patients diabétiques, interrogeant leur expérience de l’utilisation du stylo injecteur, était accessible en ligne de décembre 2018 à mars 2019. Une mauvaise pratique est définie comme suit :

  • injecter à travers les vêtements,

  • ne pas changer de zone d’injection sur le corps,

  • réutiliser la même aiguille,

  • méconnaitre l’impact de la réutilisation d’une même aiguille sur la santé.


Au total, 3379 questionnaires ont été collectés : les répondants étaient des actuels utilisateurs de stylo ou ayant arrêté depuis moins de deux ans, dont 42% DT1 (âge médian : 46 ans, 51,9% femmes) et 68% DT2 (âge médian : 65 ans, 40,7% femmes). Parmi ces utilisateurs de stylo, 53% ont de mauvaises pratiques : ce sont le plus souvent de personnes réalisant plus de 4 injections par jour (57,3%), diabétiques depuis plus de 10 ans (54,3%) et confiants dans l’usage qu’ils ont du stylo (53,3%). La formation d’utilisation au stylo a été réalisée chez 85% d’entre eux. De manière générale, parmi l’ensemble des répondants, 12% ont exprimé le besoin d’être évalué sur leur utilisation du stylo par un professionnel de santé, 46% trouveraient utiles d’avoir des vidéos afin de maîtriser la technique d’injection. Cette enquête a montré que les personnes ayant une manipulation journalière fréquente des stylos ainsi qu’une maladie non récente n’avaient majoritairement pas de bonnes pratiques, malgré la réalisation d’une formation. Le défi sera de trouver la bonne manière d'interagir avec ces patients pour changer leurs habitudes.



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